La mission du CERSO Formation
Le CERSO Formation a pour mission de proposer un panel large d’offres de formation destiné à répondre à toute la gamme de demandes de formation : de l’inscription individuelle dans le cadre d’un catalogue de formation, à la formation sur mesure, en passant par différentes formules d’accompagnement (supervision collective, individuelle, …) Ces offres de formations se réfléchissent aussi en amont ou en aval des activités de recherche proposées par le CERSO.
Quelle est la vision ? Quelle est notre ambition ?
Selon notre philosophie, ces interventions sont précieuses pour les intervenants sociaux dans la mesure où elles leur donnent la possibilité de :
• Faire face à un champ social et à des problématiques complexes en évolution permanente ;
• Cerner les enjeux et se questionner sur le sens du travail réalisé ;
• S’autoriser une prise de recul, un questionnement de leurs pratiques ;
• Découvrir de nouveaux outils de réfl exion, de compréhension, de créativité et d’action pour enrichir l’expérience ;
• Soutenir l’engagement des travailleurs sociaux au jour le jour sur le terrain.
Pour toutes ces raisons, notre centre vise à exercer le rôle de ressource à la collectivité, en participant à l’effort de formation des intervenants sociaux et à la diffusion de nouvelles méthodologies.
À qui s’adresse-t-on ?
Le CERSO s’adresse à tout public intéressé par des formations à finalité sociale destinées à répondre à des besoins d’ordre professionnel.
Avec quels principes prioritaires ?
Dialogue et co-construction : le CERSO promeut des pratiques de dialogue et de co-construction avec l’ensemble des parties prenantes. L’écoute des milieux professionnels et la réponse à leurs besoins restent notre préoccupation principale.
Réflexivité : Le CERSO est dans une posture de questionnement par rapport aux évolutions des besoins de formation ; il exerce une veille sur les réalités sociales et particulièrement sur les pratiques innovantes.
Amélioration continue : le CERSO s’inscrit dans un mouvement et un processus d’amélioration continue.
Accessibilité : le CERSO a le souci de rendre ses formations accessibles (financièrement, pédagogiquement) à un maximum de professionnels.
Quels contenus de formation ?
Dans les formations organisées d’initiative par le CERSO ou en réponse à la demande, le CERSO privilégie souvent les contenus de formation suivants :
• relation à l’usager ;
• méthodologie d’intervention ;
• développement professionnel ;
• éthique et déontologie ;
• analyse institutionnelle;
• communication ;
• management et questions d’organisation ;
• insertion socio-professionnelle :
• éducation à la santé ;
• formation juridique;
• travail social en milieu interculturel;
• approche multidisciplinaire de l’abus sexuel;
• travail en réseau;
• famille et intervenants, une alliance vers la bien-traitance.
Principes méthodologiques
Viser la co-construction est de mise dans tout travail de formation, a fortiori dans toute démarche d’intervision. Nous développons principalement le mode pédagogique socio-constructiviste : pédagogie qui valorise la recherche personnelle, l’engagement dans les échanges, la construction collective du savoir (croisement des savoirs), l’articulation théorie-pratique, les apports méthodologiques. Nous suscitons de la part du participant une posture d’agent de changement.
Un regard holistique et décentré
• pluriel : plusieurs approches et plusieurs grilles de lectures sur une même problématique
• analytique : prise de conscience des enjeux et des responsabilités individuelles et collectives des problématiques questionnées
• sensible aux évolutions socio-culturelles
• critique et constructif
La reconnaissance et la recherche active des compétences
Notre postulat de base est que chaque participant est un interlocuteur valable et détenteur de savoirs.
Le droit à l’erreur
Plutôt que des moments de blocages ou des impasses, nous considérons les erreurs (voire les crises) comme des leviers de changement.
La prise de distance par rapport aux difficultés et à l’urgence
Nous prenons les difficultés au sérieux (la souffrance des usagers et/ou des professionnels). Nous mobilisons les ressources nécessaires à la démarche d’intervision et de formation : le temps de la description (vision panoramique), l’analyse collective de la problématique, et ce, aux différents niveaux (individuel, relationnel, groupal, organisationnel, institutionnel, sociétal). Il faut du temps et du discernement pour relativiser l’urgence, traiter la complexité et créer des pistes d’action.
La congruence (savoir-être)
La façon d’être est parfois plus porteuse que les mots prononcés et les injonctions, même déguisées. Ainsi il est important de penser ce que l’on dit et de faire ce que l’on pense, afin d’être en résonance avec notre éthique de formateur/superviseur.
Un cadre sécurisant
Nous proposons un contexte de travail qui donne le goût, non seulement de s’engager dans la formation, mais aussi de progresser, de se rencontrer autour des besoins et des intérêts d’un public commun. Pour cela, nous allons rejoindre les participants là où ils sont, « On va chercher ensemble…. ».
Principes déontologiques
Deux documents nous ont servi de balises dans l’élaboration de ce chapitre, celui élaboré par l’APEF d’une part, le code de déontologie construit dans le cadre d’un cours de Philippe Meirieu d’autre part (Association Paritaire pour l’Emploi et la formation. (2007). La supervision collective dans le non-marchand. Définition – Missions et Compétences du Superviseur – Repères déontologiques – Formation. En ligne http://www.apefasbl.org/lapef/actions-et-projets/copy_of_brochuresupervision.pdf, consulté le 15 décembre 2015. Meirieu, P. (2012). Code de déontologie du métier de formateur et de formatrice. En ligne http://www.meirieu.com/OUTILSDEFORMATION/code_deontologie_M2_ISPEF.pdf, consulté le 15 décembre 2015).
Comme le rappelle le document de l’APEF (2007, 38), toute intervention prestée pour le CERSO se réalise au croisement de la demande et de l’offre de plusieurs acteurs (commanditaire, participants, opérateur, intervenant). Elle ne peut être orientée selon les désidératas exclusifs de l’un ou l’autre de ces acteurs. Autrement dit, elle ne peut être focalisée sur le simple confort des travailleurs sociaux, ni normalisatrice selon les souhaits du commanditaire, ni réduite aux seules aspirations de l’intervenant. Elle doit garantir la rigueur de l’approche et l’attention à la singularité de l’institution et de la problématique.
Elle a pour finalité d’améliorer la qualité du travail social dans l’intérêt des usagers et, in fine, de l’évolution de la société vers plus de justice sociale.
Les éléments définis ci-après invitent à respecter des valeurs indispensables pour mener un travail collaboratif.
Loyauté
L’intervenant adopte un comportement loyal envers le CERSO et ses collègues
• Respect de la convention établie entre l’opérateur et le commanditaire
• Appel à l’opérateur dès que le contrat change de forme ou n’est plus respecté. Plusieurs circonstances peuvent s’imposer :
‐ des éléments viennent court-circuiter le travail en cours
‐ l’intervention est jugée inadéquate par une des parties
‐ les conditions pour remplir les objectifs attendus ne sont pas remplies
Dans ces circonstances, la triangulation (CERSO, Intervenant, commanditaire) est la règle permettant de trouver une solution favorable.
• L’intervenant ne poursuit pas à son compte des interventions auprès d’un commanditaire du CERSO
• L’intervenant ne nuit en aucun cas aux intérêts du CERSO ou de ses collègues mais invite au débat, dans une logique constructive, et exprime ses différends à l’intérieur de la structure.
Confidentialité
Le respect de la plus stricte confidentialité, en ce compris au sein de l’institution commanditaire, suite aux informations transmises par les participants, s’impose dans tout travail d’intervention. Indépendamment de la question éthique, cela fait partie des conditions essentielles à la confiance pour favoriser la libre question et pour permettre à l’intervenant de conserver sa marge de manoeuvre.
L’intervenant sera particulièrement attentif, prudent et discret :
• lors des contacts privilégiés entre le commanditaire et lui. En cas de difficulté, prioritairement, il fera appel à l’opérateur. En aucun cas, l’intervenant n’entrera dans un lien de subordination avec le commanditaire.
• lors de l’évaluation de la formation, l’intervenant n’émettra pas de jugement au sujet des travailleurs.
L’extériorité de l’intervenant
L’intervenant garantit une extériorité indispensable. Aucun lien personnel ou professionnel, ni conflit d’intérêt entre lui et l’institution, ou avec les participants, ne peuvent exister. De même, l’espace de l’intervention est consacré aux accords pris, il ne peut servir à d’autres modes de prise en charge : démarche thérapeutique, audit de type institutionnel…
L’intervenant met tout en oeuvre pour garantir un cadre sécurisant et structurant pour le collectif apprenant
L’intervenant explique clairement le cadre de travail, les objectifs, les règles de fonctionnement, les consignes et instaure un climat de travail respectueux, serein et bienveillant. Tout au long du processus, il est garant de ce cadre défini.
Il présente également de manière transparente ses références, les expériences sur lesquelles il s’appuie.
L’intervenant met en place les méthodes de travail individuelles et collectives permettant à chacun de progresser.
L’intervenant recentre s’il y a lieu, le groupe sur l’objet du travail et veille à ce que l’équilibre soit gardé entre les intérêts des participants et ceux des bénéficiaires.
L’intervenant considère chaque participant comme un sujet
L’intervenant doit rester cohérent (voir « Principes méthodologiques ») : il travaille dans une perspective de croisement et de construction collective des savoirs et non de transmission magistrale de savoirs ou de l’unique bonne pratique.
L’intervenant interroge en permanence les savoirs transmis et les méthodes utilisées
L’intervenant s’inscrit lui-même dans une dynamique permanente de formation; à ce titre l’équipe de superviseurs/formateurs du CERSO est un espace à investir.
L’intervenant procède à des évaluations systématiques avec les participants pour permettre à ceux-ci de se situer dans les apprentissages. Il évalue en permanence les dispositifs proposés. Ces évaluations sont l’objet d’échanges prioritairement avec l’opérateur.